Ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre un ours dans nos contrées, et pourtant il fréquente souvent nos rêves.
Le rêve de Jean vient à point nommé pour lui faire prendre conscience de l’état de sa vie affective . Elle est glaciale , tout sentiment a disparu après qu’il ait trahi sa compagne pour un autre amour qui n’a pas eu de suite dans sa vie .
Jean est cet ours « stoïque , maitre de sa destinée , d’une solitude extrême, qui vit partout et nulle part , déterminé, inflexible, agressif, féroce, cruel, insensible ». La cabane est sa « prison » intérieure.
C’est le jour. Jean doit donc y voir clair, prendre conscience!. Il est temps pour Jean de prendre des décisions . l’Ours en lui doit mourir à la flamme du poêle . Pour jean , ce poêle c’est l’amour . Son rêve enseigne donc à Jean de quelle façon la flamme de l’amour retrouvé va consumer cet ours en lui. L’ours a fait son travail en permettant à Jean d’être insensible en se repliant un temps sur lui même. Aujourd’hui il doit laisser la place à autre chose.
Voici le témoignage de Jean suite à l’interprétation de son rêve:
Je souhaite à tous les rêveurs l’opportunité d’être à l’écoute de leurs rêves quand l’occasion se présenteras. Bien sur la symbolique du rêve n’est pas simple à comprendre, car elle ne doit pas être prise au premier degré. Je pense qu’il faut tenir compte du contexte de vie émotionnelle pour en saisir la signification. J’ai eu la chance ou plutôt le destin m’a amené vers vous pour m’aider à en saisir les enseignements cachés. Je vous en remercie sincèrement. Vous m’avez guidé pour trouver la clé qui ouvre la porte, il me reste à emprunter le chemin qui me permettras d’avancer. Je terminerai sur cette citation de Rober Frost. « Deux routes s’offraient à moi et là, j’ai suivi celle où l’on n’allait pas, et j’ai compris toute la différence. »
Voici le rêve de Jean :
C’est le jour, la température est glaciale et le vent souffle la neige. Sur un terrain légèrement surélevé, une unique cabane est plantée au milieu. Elle est blanche avec seulement quatre mur et des arrêtes vertes. À l’intérieur un poêle à bois chauffe à peine. Je me penche pour regarder à l’intérieur à travers la vitre de la porte du poêle. J’aperçois un énorme ours blanc, il est debout sur ses quatre pattes, immobile. Il est gelé de bord en bord et le feu est très faible du fait que l’ours est un énorme bloc de glace. Près de l’ours il y a un morceau de bois carré et traité, il est vert pâle, comme les pieux qui servent à tenir les gardes fous le long des routes. Le feu prend de la vigueur et un filet abondant de liquide s’écoule du dessous de l’ours, le liquide est clair et limpide. Maintenant il y a de la braise rouge au fond du poêle, la chaleur s’intensifie et doucement les pattes de l’ours plient et il s’affaisse dans la braise. À ce moment, la fourrure de l’ours est encore d’un blanc immaculé. Tout à coup il est noir, la chaleur est infernale, l’ours brule. Soudainement l’ours se relève brusquement, il courbe l’échine comme un taureau prêt au combat. Il lutte pour sa survie, il ne comprend pas que la bataille est perdue d’avance, et moi j’espère de tout cœur qu’il ne va pas s’enfuir car vu son état, il serait condamné à une vie de martyre et inéluctablement à une mort lente et atroce. Je souffre et ça me brise le cœur de voir cette tragédie. Il se rabat dans la braise, en calant le torse, il relève la tête, me regarde, ses yeux sont jaunes, finalement il se couche en s’enfouissant le museau dans la braise brulante. Il lâche prise, il accepte sa mort, c’est une délivrance, il ne souffre pas, il ne souffrira plus.
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